La Sauve Majeure

Ils étaient dix sous un ciel gris, prêts à s’élancer sur les chemins encore boueux de cet automne humide.
Le rendez-vous était donné à l’entrée de l’Abbaye de la Sauve Majeure.
C’est à Saint Gérard que l’on doit la création de l’abbaye en 1079.
Et on précise… Saint Gérard de Corbic, car des Saint Gérard, il y a en bien une douzaine répertoriée dans les églises Chrétiennes.
L’abbaye a connu son apothéose au début du XIII ème siècle, pour s’éteindre en 1793.
L’église abbatiale fut exploitée comme carrière de pierre au début du 19 ème siècle.

Mais l’heure n’est pas à la visite et tant qu’il ne pleut pas, on avance…
Une première boucle dans le village pour voir l’autre monument superbe de la commune, l’église Saint Pierre.
Nous n’en ferons pas la visite et pourtant l’intérieur est couvert de peintures du XIV ème siècle, alors on se contente de regarder les très belles statues extérieures.

Nous traversons la D671 près de Naujean et nous prenons la direction d’un très agréable chemin.
Ce n’est pas le plus boueux, mais c’est une bonne introduction.
Une petite halte près du terrain au container peint qui doit être un lieu de convivialité durant les beaux jours.

Pas de pause chez Marcon et nous arrivons sur la D121 à l’entrée du chemin qui mène aux écuries du Château de Camiac.
Dès la fin de la guerre de Cent Ans, lorsque l’Aquitaine devint française, les Seigneurs de l’Entre Deux Mers, offrirent à des voisins du Périgord, des Charentes et du Poitou, la gestion de leurs domaines contre une redevance minime.
C’est ainsi que la Réole, aujourd’hui château Camiac, fut confié à son premier exploitant le Capitaine Jean Chatard un périgourdin.
Ce n’est qu’en 1834, à la suite d’une donation, que François Chaumet, médecin fit édifier le château grâce, dit-on, à un trésor découvert dans les écuries.

Et surtout ne le dites à personne… Ce trésor proviendrait des Templiers et on n’en aurait découvert qu’une petite partie.
D’inspiration Renaissance ce ravissant édifice est posé légèrement en hauteur et domine les vignes et les champs de blé.
Ce chemin nous mènera jusqu’à Cabireau, puis Le Branda.

Nous ne verrons pas le Château de Curton, caché par la végétation.
Et c’est au sortir du bois à l’entrée du village que la pluie c’est invitée à la balade.
Arrivés à la place Saint Jean, nous avons bifurqué à gauche pour suivre le mur d’enceinte de l’abbaye.
Nous avons retrouvé les voitures peu après 16h avec 8km et des poussières au compteur.

Merci Dominique pour le guidage et au prochain rendez-vous randocool…

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Photos de Catherine B.