Cabara

C’est devant la mairie de Branne que les neufs randonneurs du jour se retrouvent.
Le fronton de la mairie annonce 1891 en année de construction.
On ne voit pas de blason de la ville en face, avec ses 3 fleurs de lys blanches sur fond azur.
Par contre il y a des inscriptions, justice de paix, école communale de filles…

Deux nouveaux randonneurs sont avec nous pour un galop d’essai, Bienvenue à vous deux.
On s’élance, direction la Dordogne.
Nous passons devant le monument aux morts qui a été restauré et la statue du soldat a perdu sa couleur bleu, pour un noir plus austère.

Nous passons par des ruelles où il y a encore des vestiges de vieux magasins.
Puis nous passons près de la halle qui a été refaite au 19 éme, ainsi que les quais et l’église, l’hôtel de ville …
Le port de Branne était très actif depuis le Moyen Age et le sera jusqu’au XIXe.

L’activité fluviale intense est portée par le transport du vin et des matériaux de construction (pierres de taille issues des carrières de Daignac et Lugaignac).
Le pont sur la Dordogne à Branne existe depuis le XIIe siècle, c’est alors un pont à péage.
Louis XIII traversa la rivière sur un pont de barques.

Il y eu aussi un bac pour relier les deux rives.
En 1845, une concession fût accordé pour un pont suspendu, il résistera jusqu’en 1911.
Puis vint le Pont dit  » Eiffel  » en fer, que l’armée allemande fit sauter le 24 août 1944.
Il fut reconstruit dans sa configuration actuelle.

Nous prenons les quais, nôtre attention se porte sur les barques de pêcheurs en pleine activité.
C’est le début de la saison de la pêche à la lamproie.
Encore un peu de route pour trouver le chemin qui nous mène à la palue.
La tranquillité est au rendez vous.
Nous ne rencontrons que des aigrettes, une buse, un héron et même un martin pécheur.

Soudain nos oreilles sont à la fête… un passage de grues aux tonalités si particulières.
C’est aussi le signe de la fin de l’hiver.
Elle passeront régulièrement au dessus de nous pendant tout l’après midi.
Dominique nous a trouvé un nouveau circuit qui longe la Dordogne, alors on tente le coup.

Sur l’autre rive nous apercevons l’église de Vignonet et quelques belles demeures.
Puis nous arrivons à Cabara et nous déambulons dans les petites rues avant de rejoindre l’église.
Le charme de ce petit village est apprécié de tous, avec ses maisons en vielles pierres et pour les plus chanceux, les terrasses en bord de rivière.

Puis nous passons entre la mairie et l’église Notre Dame.
Ce n’est pas l’église d’origine, celle ci se trouvait sur les hauteurs, près du cimetière.
Elle fut détruite par un incendie.
Le village était composé de deux hameaux, un en haut et l’autre en bas.
Pour l’anecdote, les habitants du bas furent plus généreux que ceux du haut et l’église fut reconstruite en bas.
Ce fut pendant de nombreuses années un sujet sensible entre les deux hameaux.
Encore de nos jours, la commune respecte un certain équilibre pour les décisions municipales entre les deux hameaux.

Nous attaquons alors la montée de la butte Charlemagne pour rejoindre un super point de vue.
Au loin, l’église de Saint Émilion et ses vignobles prestigieux.

Et c’est le retour vers Branne, on contourne le Mont Tremblant pour rejoindre le Guspit, un petit hameau.
Nous empruntons le petit chemin Barbonette, entre des maisons pour descendre vers Branne.
Puis nous prenons le chemin des pêcheurs pour passer au pied de l’église de Branne.

Nous retrouvons les voitures un peu avant 16h30.
Voilà des randonneurs satisfaits par cette toujours appréciée balade de Cabara.
Et nous avons maintenant deux nouvelles recrues.

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