Huit valeureux marcheurs et marcheuses se lancent ce jeudi à l’assaut des chemins de Blesignac. « Le début sera un peu boueux… » prévient le guide du jour. De fait, une fois traversé le petit hameau de Landrau la terre colle très rapidement aux chaussures et la pluie, imprévue celle-ci, s’invite en prime à la promenade. Se sentant cependant indésirable elle se retire après quelques centaines de mètres en notre compagnie.
La boue en revanche, plus attachante, nous accompagne dans les vignes de Joffre et dans le chemin boisé qui mène à Gardès ; nous en finissons avec elle en arrivant à Biraud où la route en asphalte nous conduit à Faleyras. Le clocher « en chapeau de gendarme » de l’église Saint Gervais-Saint Protais attise notre curiosité et nous incite à faire une pause culturelle. Nous apprenons ainsi qu’il ne subsiste de l’édifice roman du XII ème siècle que le mur sud et son portail muré ; l’église a été rebâtie au XVI ème siècle puis modifiée au XVIII ème et reconstruite en partie haute au XIX ème.
Nous quittons Faleyras par le nord et empruntons sur la gauche une petite route qui traverse des vignes ; un groupe de travailleurs, vraisemblablement roumains au vu de l’immatriculation de leur véhicule, « tirent les bois » des vignes. Plus loin, à la sortie du petit hameau de Biac, trois chevreuils, aussi surpris que nous, surgissent entre deux maisons et traversent la route à une dizaine de mètres. La fugacité de la rencontre n’a malheureusement pas permis à la photographe de service d’immortaliser cet instant…
Quelques centaines de mètres plus loin nous traversons la route de Targon pour atteindre le hameau de Meireau après avoir applaudi la manœuvre en marche arrière, avec remorque, accomplie avec brio par une fonctionnaire départementale au volant de son camion sous les encouragements de ses deux collègues-passagers.
Nous traversons Dardenac, sa petite mairie et son lavoir où une halte avec tables et bancs a été aménagée ; nous longeons ensuite le Domaine de Dardenac avant d’atteindre le lieudit Pont Traoucat. Nous franchissons sur un petit pont de bois le ruisseau « La rouille du courant » avant d’arriver dans une zone d’habitats précaires constitués de baraquements et de véhicules divers dont des camionnettes frigorifiques transformées, semble-t-il, en logements ; un élevage de poulets complète le dispositif et un panneau signale « la ferme des salamandres »…
Après cette séquence dépaysante nous traversons la route du Temple et parvenons à la piste cyclable que nous suivons sur un kilomètre ; nous la quittons juste après l’ancienne gare d’Espiet, au lieudit Trousse-Paille ; avant de traverser le ruisseau « le Canaudonne » deux chèvres s’approchent pour nous saluer ; en revanche les deux ânes du moulin d’Audigey se montrent plus distants.
Au bout du chemin de terre apparaissent les premières maisons de Blesignac. Une petite halte à l’église Saint Roch, édifice roman du XII ème siècle modifié au XVI ème et au XIX ème et nous voici de retour. Il est 17 heures, le compteur affiche 10,5 km (ou 11,5 selon d’autres sources…) et le dénivelé positif (et non contesté à l’heure où nous mettons sous presse !) serait de 44 mètres.
Compte-rendu de Dominique
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Photos de Catherine
